Vous en avez déjà entendu parler mais savez-vous concrètement de quoi il s’agit ? Touchant environ 20 % des chiens de plus d’un an, 60 % des chats de plus de 6 ans et 90 % des chiens de plus de 12 ans, l’arthrose risque bien un jour de faire partie du quotidien de votre compagnon à 4 pattes. Quelles structures concerne-t-elle ? Comment et pourquoi s’installe-t-elle ? Comment la reconnaitre ? Retrouvez les réponses à vos questions.
Une articulation se compose de l’ensemble des parties molles (comme les ligaments et la capsule articulaire) et dures (l’os et son cartilage) par lesquelles s’unissent deux ou plusieurs extrémités osseuses.
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Ces articulations assurent, pour la plupart d’entre elles, la mobilité de notre squelette. Elles sont stabilisées par les muscles et leurs tendons, par les ligaments et, dans une moindre mesure, par leur capsule articulaire qui contient le liquide synovial. Celui-ci est produit par la membrane synoviale et participe à la lubrification de l’articulation ainsi qu’à la nutrition du cartilage.
Composé majoritairement d’eau et de cellules (appelées chondrocytes), le tout maintenu dans une trame de collagène et de protéoglycanes, le cartilage absorbe les chocs et favorise les glissements des os les uns contre les autres.
L’arthrose est une dégénérescence de la structure des articulations. Cette maladie chronique et irréversible évolue par crises douloureuses. Elle entraine une inflammation de l’articulation atteinte, et à un stade avancé une raideur, une perte de la musculature et une diminution de la mobilité.
Cette maladie débute par l’érosion de l’armature de collagène, la couche superficielle du cartilage. Au fur et à mesure que l’érosion progresse, elle perd ses qualités, ce qui affecte considérablement la résistance à la compression. Les chondrocytes, en tentant de réparer les lésions, produisent des molécules inflammatoires qui s’échappent des érosions, viennent baigner dans le liquide synovial et s’accumulent dans l’articulation. Une inflammation en cascade s’installe alors et s’étend progressivement, touchant les différentes structures de l’articulation. Aussi, un déséquilibre entre synthèse et dégradation du cartilage et de l’os sous-chondral se met en place, laissant apparaitre à la fois excroissances osseuses (les ostéophytes) et zones d’érosion.
Un traumatisme touchant l’articulation, une maladie inflammatoire chronique (comme celle induite par le surpoids ou l’obésité), un trouble du développement chez le jeune, une maladie infectieuse, des sollicitations répétées ou « simplement » le vieillissement naturel de l’articulation : les causes de l’apparition de l’arthrose sont multiples mais pour autant, il n’est pas toujours aisé de la/les mettre en évidence.
L’arthrose évolue lentement et à bas bruit. Au début, les signes sont discrets et inconstants. Votre compagnon à 4 pattes peut simplement donner l’impression de s’être assagi. Au fur et à mesure que l’inflammation et les lésions s’installent, il devient réticent à courir après sa balle ou à vous rejoindre dans le canapé. Il se peut même qu’un jour, il rechigne à partir en balade ou rencontre des difficultés à sortir de son panier voire à faire sa propre toilette.
Pas simple à déceler donc, l’arthrose, et cela est encore plus vrai chez le chat qui exprime très peu les douleurs articulaires, même à un stade avancé.
Preuve radiographique de la maladie articulaire dégénérative chez les chats gériatriques : 100 cas : cet article paru dans le “Journal of the American Veterinary Medical Association” avait pour objectif de déterminer la prévalence des signes radiographiques de la maladie articulaire dégénérative chez des chats de plus de 12 ans.
Comprendre la physiopathologie de l’arthrose : cette revue de littérature fait le point sur les changements physiques, enzymatiques et moléculaires qui se produisent chez les animaux de compagnie affectés par l’arthrose.
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