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Le coryza du chat

10 février 2023

Coryza, rhume, rhinotrachéite virale féline, ou encore grippe… beaucoup de noms pour parler d’une même entité. Ce syndrome qui touche les voies respiratoires supérieures n’est malheureusement pas rare chez le chat.  

 

Comment s’exprime le coryza et à quoi est-il dû ?

Même si cette affection très contagieuse concerne généralement le système respiratoire supérieur, et s’exprime donc fréquemment par la présence d’écoulements nasaux, d’éternuements, de fièvre et d’une baisse d’appétit, ce n’est pas toujours le cas. En effet, tout dépend de l’origine de l’affection : il existe en réalité plusieurs causes. La plupart du temps, le coryza est d’origine virale : 

  • Le calicivirus est très souvent associé à une gingivite et/ou une stomatite, avec des ulcères buccaux et de la salivation ; 
  • L’herpèsvirus est très souvent associé à de la toux et/ou à une conjonctivite pouvant se compliquer d’un ulcère de cornée.  

Une polyarthrite – une inflammation des articulations – peut aussi être présente.  

Il est également possible que des bactéries soient impliquées, comme Bordetella bronchiseptica par exemple, ou encore Chlamydophila felis et Mycoplasma felis 

 

Comment le coryza se transmet-il ?

Le coryza se transmet uniquement entre chats. Cette transmission se fait soit par contact direct, via les écoulements oculaires ou la salive, soit par contact indirect par l’intermédiaire des éternuements – ceux-ci peuvent atteindre 1,3 m ! – ou encore de l’alimentation. La rhinotrachéite touche généralement les jeunes animaux (entre 2 et 12 semaines) pas encore vaccinés, les chats vivants en groupe, et les immunodéprimés – comme les chats atteints du FIV du chat ou de la leucose. Un grand nombre d’animaux atteints sont considérés comme porteurs sains, ce qui signifie qu’ils n’expriment aucun signe clinique ! 

L’herpèsvirus félin, comme les autres virus de la famille des herpèsvirus (le bouton de fièvre chez l’Homme est également dû à un herpèsvirus, différent de celui du chat), peut se mettre en latence – en dormance – dans les ganglions. L’animal est donc toujours porteur, mais il n’excrète pas le virus pendant ce temps et ne montre aucun signe. En période de stress, de fatigue, de carences, au cours d’une gestation ou après une chirurgie lourde par exemple, le virus peut se réveiller.  

Le meilleur moyen de prévenir le coryza chez le chat est la vaccination. Le vaccin protège notamment contre herpèsvirus, calicivirus et Chlamydia, et la première injection peut se faire dès l’âge de 8 semaines.  

 

Comment soigner mon chat ?

Si votre compagnon à 4 pattes conserve son tonus et son appétit malgré les éternuements, il n’est pas urgent de consulter. Vous pouvez l’aider en nettoyant régulièrement son museau à l’aide de compresses imbibées de sérum physiologique, et en utilisant un nettoyant oculaire adapté pour le contour des yeux. Vous pouvez également augmenter la part d’aliments humides dans sa ration afin d’en faciliter la prise et augmenter l’apport hydrique. Les inhalations sont généralement utiles : pensez à utiliser un mélange adapté aux chats. En effet, toutes les formulations à base d’huiles essentielles ne conviennent pas forcément 

En revanche, si votre chat semble affaibli, qu’il ne mange plus ou encore qu’il présente des signes évoquant un ulcère de cornée, prenez rendez-vous sans trop tarder chez votre vétérinaire. En fonction des symptômes et de l’agent suspecté, le traitement peut varier : antibiotiques par voie orale ou en nébulisation, fluidifiants bronchiques, antiviraux, anti-inflammatoires…  Si des signes oculaires sont présents, votre vétérinaire prescrira des traitements locaux en gel ou en collyre, comme des antibiotiques ou des antiviraux. Votre vétérinaire conseillera peut-être également un lubrifiant oculaire, car la production de larmes peut baisser temporairement à cause du virus.

Il est probable que votre vétérinaire souhaite en savoir plus sur l’agent responsable du coryza de votre animal, notamment pour pouvoir prescrire le traitement le plus adéquat. Dans ce cas, il enverra en laboratoire un prélèvement réalisé par écouvillon, afin de réaliser une identification par PCR. En fonction du profil de votre chat, votre vétérinaire peut également tester votre chat pour savoir s’il a la leucose féline ou le FIV du chat. Ce test peut se faire en clinique, après avoir prélevé un peu de sang.  

 

 

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