Chats et chiens ne souffrent pas des mêmes troubles hépatiques. Retrouvez ici le top 3 des maladies du foie les plus souvent rencontrées chez nos animaux de compagnie.
Le type d’affection hépatique le plus fréquemment rencontré chez le chien est de type inflammatoire. L’hépatite peut être d’origine infectieuse, bactérienne – comme la leptospirose – ou virale – hépatite de Rubarth causée par un virus nommé adénovirus canin de type 1. L’ingestion d’un toxique ou d’un aliment inadapté ou une prise au long cours de certains médicaments – tel que le phénobarbital qui est utilisé dans la gestion de l’épilepsie notamment – peut aussi être à l’origine d’une hépatite.
Lorsqu’une inflammation touche le tissu hépatique, il n’est pas rare que de la fibrose – une sorte de tissu cicatriciel – s’installe. Certaines races semblent être prédisposées, comme le Bedlington Terrier, le Doberman, le Labrador, le Caniche ou encore le Cocker, mais tous les chiens peuvent être touchés. Ces lésions empêchent le foie de remplir correctement ses fonctions, c’est ce que l’on appelle l’hépatite chronique active.
Les shunts porto-systémiques représentent la seconde cause de maladie hépatique chez le chien. Il s’agit, dans la majeure partie des cas, d’une maladie congénitale, ce qui signifie qu’elle est présente depuis la naissance. Chez le chien sain, les veines provenant des organes digestifs se rejoignent pour former la veine porte. Chargé de nutriments, le sang transporté par cette veine traverse ensuite le foie en formant un réseau de veinules. Le sang “nettoyé” par le foie rejoint ensuite la veine hépatique, qui rejoint la veine cave, puis le cœur et la circulation générale. Lors d’un shunt porto systémique, le sang de la veine porte rejoint direct la circulation générale – la veine cave, sans passer par le foie. Ce shunt peut être intra- ou extra hépatique. Le sang issu du tube digestif n’est donc plus épuré par le foie et des composants indésirables se retrouvent dans la circulation et peuvent perturber le bon fonctionnement du cerveau.
Les tumeurs du foie, qu’elles soient bénignes ou malignes, arrivent en 3e position.
Le chat est particulièrement sujet à la lipidose hépatique. Ce trouble multifactoriel survient souvent après une période d’anorexie. L’organisme puise alors son énergie dans les cellules adipeuses – les cellules graisseuses. Lorsque la quantité d’acides gras arrivant au niveau du foie excède les capacités d’exportation, les graisses sont stockées dans les cellules hépatiques sous forme triglycérides, ce qui empêche alors le bon fonctionnement de l’organe. Les chats obèses sont prédisposés. Cette affection est grave et difficilement réversible sans prise en charge médicale.
La deuxième affection hépatique rencontrée chez le chat est la cholangite ou cholangiohépatite. Ce syndrome inflammatoire touche les canaux biliaires et le tissu hépatique. Une infection bactérienne ascendante peut en être la cause, bien que l’origine immunitaire soit suspectée dans certaines formes. La particularité anatomique du chat le rend particulièrement sensible à ce que l’on appelle la “tétrade féline” : la coexistence de la cholangite avec des processus inflammatoires touchant le duodénum, le pancréas et les reins.
Enfin, tout comme chez le chien, les tumeurs hépatiques sont la 3e cause de maladie hépatique chez le chat.
Les signes associés à un trouble hépatique sont très variés et peu spécifiques. De plus, pour la plupart des maladies du foie, les mêmes symptômes sont exprimés. Dans un premier temps, on peut noter une baisse d’appétit, une fatigue plus ou moins marquée, des vomissements et une augmentation de la prise d’eau de boisson et de la quantité d’urine. Ce n’est que lorsque la maladie est plus avancée que des signes plus spécifiques s’expriment, comme un ictère par exemple – une coloration jaune des muqueuses résultant de l’accumulation de bilirubine dans le sang.
Mieux vaut ne pas attendre lorsque votre animal de compagnie montre des signes de baisse de forme. Seul votre vétérinaire pourra, après un examen clinique ainsi que des analyses sanguines, des techniques d’imagerie et/ou une étude plus poussée des cellules du foie comme la biopsie et l’histologie, poser un diagnostic en vue de mettre en place des recommandations spécifiques et un traitement adapté.
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