Votre animal de compagnie a régulièrement des pellicules sur la ligne du dos ou sur le dessus de la tête, ou alors, son pelage est gras et il sent fort. Il est probable qu’il soit atteint de séborrhée ou de squamosis. Quelles en sont les causes ? Comment le soulager ?
La couche cornée, la couche la plus superficielle de l’épiderme, se renouvelle en permanence et de façon régulière. Les éléments qui la composent, les cornéocytes, sont des cellules mortes. Au cours du cycle qui dure environ 3 semaines chez le chien, la peau se régénère et les cellules situées dans les couches profondes de l’épiderme remontent progressivement à la surface. Elles meurent ensuite et se décrochent de la peau, c’est ce que l’on appelle la desquamation. Ce processus est normal et en principe invisible à l’œil nu.
Il se peut que, pour diverses raisons, l’élimination de ces cellules mortes ne se fasse pas de façon optimale. Les squames sont alors visibles, ce sont les fameuses pellicules !
Les causes de cet emballement sont diverses et peuvent être secondaires à une autre maladie (par exemple la leishmaniose) ou primaires (par exemple, une maladie génétique telle que l’ichtyose qui apparait dans certaines races comme le Golden retriever).
Les troubles de la kératinisation peuvent donc prendre la forme d’une desquamation excessive, ou encore d’une kératinisation excessive, c’est-à-dire un épaississement de la couche cornée.
La séborrhée correspond à une production anormale de sébum, “l’huile” produite par les glandes sébacées. Celle-ci participe au film lipidique de surface et contribue donc au maintien d’une barrière cutanée efficace. Elle assure également une protection anti-microbienne, et apporte de la souplesse à la peau ainsi qu’un pelage brillant. Sa production est régulée par de nombreux facteurs hormonaux, nutritionnels et génétiques.
Il arrive que cette production de sébum soit perturbée, en quantité ou en qualité. On parle alors de séborrhée. Elle peut être responsable d’odeur désagréable, de pelage gras ou terne et de prolifération microbienne.
On distingue la séborrhée primaire (par exemple l’adénite sébacée granulomateuse chez l’Akita Inu) de la séborrhée secondaire qui est la conséquence d’une autre maladie (par exemple lors d’atopie ou de lymphome cutané). Dans le premier cas, l’animal ne souffre pas de démangeaison mais une inflammation et une surinfection peuvent survenir.
La majorité de la prise en charge repose sur l’utilisation de produits topiques, généralement des shampoings. Votre vétérinaire recommandera des kératomodulateurs ayant pour but de normaliser la production et l’élimination des cellules cutanées ainsi que des antiséborrhéiques pour limiter la production de sébum. Il est également recommandé d’appliquer des émollients afin de conserver un bon état d’hydratation de la peau. En cas de surinfection, votre vétérinaire pourra prescrire un shampoing antiseptique, voire des antibiotiques s’il l’estime nécessaire. Les produits topiques sont généralement appliqués plusieurs fois par semaine. Si la cause primaire est gérée, la fréquence d’application des topiques peut progressivement être réduite au fur et à mesure de l’amélioration de l’état de la peau de votre compagnon à 4 pattes.
Sources :
DermaVet – Dermatologie Vétérinaire : ce site internet regorge d’informations intéressantes et pertinentes sur la dermatologie des chiens et des chats.
Topical therapy in veterinary dermatology : cet article passe en revue les traitements topiques recommandés dans la prise en charge des différentes dermatoses dont peuvent souffrir les chiens et les chats.
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