Votre chien a régulièrement les yeux sales, secs et rouges ? Il est possible qu’il souffre de sécheresse oculaire. Cette affection est assez fréquente et elle nécessite généralement une prise en charge à vie.
Les larmes sont produites par les glandes lacrymales et forment à la surface de la cornée ce que l’on appelle le film lacrymal précornéen. Celui-ci a plusieurs fonctions :
Le film lacrymal précornéen est formé de 3 couches :
Cette maladie, qui porte également le nom de syndrome de l’œil sec, touche environ 1 chien sur 100. Certaines races sont prédisposées, comme le Cocker, le Cavalier King Charles, le West Highland White Terrier, ou encore le Shih tzu.
Dans ce cas, les glandes lacrymales en charge de la production de la couche aqueuse n’en produisent pas assez : la surface oculaire n’est donc pas suffisamment lubrifiée et hydratée, ce qui entraîne une inflammation de la cornée et des conjonctives (d’où ce nom de kérato-conjonctivite sèche (KCS)). Celle-ci se manifeste par une rougeur, des sécrétions blanchâtres à jaunâtres voire verdâtres, et une surface oculaire qui apparait sèche, bosselée et non brillante.
Pour poser un diagnostic de KCS, votre vétérinaire se basera sur la clinique (les signes cités précédemment) ainsi que sur les résultats obtenus lors du test de Schirmer. Celui-ci est réalisé à l’aide d’une bandelette de papier buvard, dont l’extrémité est posée sous la paupière inférieure, dans le cul-de-sac conjonctival. Après une minute, celui-ci doit montrer une valeur d’environ 15 millimètres. En dessous de 10 mm/min, on considère qu’il s’agit d’une KCS.
Comme dans beaucoup de maladies, les chances de guérison dépendent de la cause. Si le manque de larmes est dû à la prise de certains médicaments ou à une autre maladie – comme certaines maladies infectieuses ou un diabète ou une hypothyroïdie par exemple – l’arrêt du traitement ou la guérison de la maladie sous-jacente permettent le plus souvent de revenir à une production normale. Lorsque la sécheresse oculaire fait suite à un défaut de développement de la glande lacrymale, au retrait chirurgical de celle-ci – pour cause de tumeur par exemple – ou encore à un problème immunitaire – la cause la plus fréquente de KCS – le traitement doit se poursuivre toute la vie de l’animal.
Lors d’une KCS dysimmunitaire, la prise en charge consiste en :
Si votre vétérinaire suspecte une surinfection, il prescrira en plus un antibiotique en pommade ou en gouttes à instiller directement sur la cornée.
Il est primordial de déceler et de prendre en charge la KCS. En effet, si la surface oculaire n’est pas lubrifiée et protégée, la cornée est fragilisée et il existe alors un risque important d’ulcère.
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