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Planifier son entrainement : quels intérêts ?

31 mars 2022

Définir un plan d’entrainement est indispensable à l’amélioration des performances du chien sportif et à sa préparation à la compétition. Ces finalités découlent d’une certaine optimisation des organes et métabolismes sollicités au cours de la pratique sportive. Aussi, définir au préalable un programme d’entrainement permet de prévenir l’apparition de désordres potentiellement induits par l’effort. 

Les bénéfices de l’entrainement 

Un entrainement bien mené va induire à long terme des adaptations cardio-vasculaires et respiratoires à l’effort permettant d’assurer des apports en oxygène et nutriments suffisants pour le maintien de l’activité. En effet, le cœur est plus performant (notamment en consommant moins d’énergie à chaque battement), le volume sanguin est augmenté et le retour veineux amélioré, ce qui résulte in fine en une augmentation globale du débit cardiaque (le volume de sang éjecté par le cœur en 1 minute). Au niveau musculaire, le nombre de capillaires sanguins est augmenté, induisant une meilleure oxygénation. Même si l’entrainement ne conduit pas à une modification de l’arbre respiratoire ou à une amélioration de la ventilation, la capacité globale de l’organisme à consommer de l’oxygène est augmentée, c’est ce que l’on appelle la VO2 max.  

Au niveau métabolique, l’entrainement permet, entre autres, une meilleure élimination des déchets produits lors de l’effort mais aussi et surtout, une amélioration du rendement énergétique de l’organisme. 

Enfin, au niveau locomoteur, les articulations et les cartilages gagnent en efficacité, l’ensemble os-ligament-muscle gagne en cohésion et la masse musculaire en volume, par épaississement de ses fibres ; le tout à condition que l’entrainement soit bien conçu et adapté à l’âge du chien. Un entrainement d’intensité élevée chez le chiot en croissance risque de perturber le développement osseux.  

 

Il est primordial, lors de l’établissement du plan d’entrainement, de privilégier l’aspect ludique et d’entretenir le relationnel homme-chien. En effet, votre athlète à 4 pattes doit, à chaque fois, y trouver du plaisir pour donner le meilleur de lui-même, sur la durée. N’hésitez donc surtout pas à inclure dans votre plan d’entrainement des activités de loisir.  

 

 

Lors de l’établissement du programme d’entrainement, il est indispensable de savoir quelle source d’énergie est la plus utilisée au cours de l’activité, et également de prendre en compte le principe de surcharge. Il est dès lors utile de connaitre les rudiments de la physiologie de l’effort, notamment les différentes filières énergétiques.  

 

Les filières énergétiques 

Au cours de l’effort, l’énergie utilisée par les fibres musculaires est l’ATP (adénosine triphosphate). Cette énergie intracellulaire est présente en très faible quantité dans le muscle, ce qui nécessite une reconstitution instantanée du stock. Pour ce faire, il existe 3 processus, utilisés préférentiellement selon l’intensité et la durée de l’effort :  

  • l’anaérobie alactique : elle intervient en l’absence d’oxygène et sans production de lactate. Elle découle de l’utilisation de la phosphocréatine présente dans le muscle, et permet de reconstituer de l’ATP en quantités intéressantes. Ce système énergétique est utilisé lors d’efforts très intenses et de très courte durée, comme le départ de course ou le saut. 
  • l’anaérobie lactique : cette voie qui permet de générer de l’ATP en utilisant du glucose, conduit également à la libération d’acide lactique, faute d’un apport suffisant en oxygène. Le rendement est moindre par rapport à l’anaérobie alactique, le travail produit sera donc un peu moins intense. Il sera en revanche d’une durée un peu plus longue, 30 secondes environ.  
  • l’aérobie : ce système est utilisé par l’organisme lorsqu’un effort d’intensité moyenne perdure au-delà de plusieurs minutes, comme lors d’une épreuve d’endurance. Les acides gras issus de la fonte des tissus graisseux sont ici la principale source énergétique de la cellule musculaire. Ce système ne peut être utilisé qu’en la présence continue d’oxygène. 

 

Le principe de surcharge 

Au fur et à mesure que le chien s’améliore dans sa pratique, l’on veillera à augmenter de façon progressive la charge imposée, de manière à ce que l’organisme continue de s’adapter, et que la performance continue d’évoluer.  

 

 

Sources :  

Guide pratique du chien de sport et d’utilité : l’indispensable pour les propriétaires de chiens de sport ! Cet ouvrage, rédigé notamment par Dominique Grandjean, passe en revue les éléments primordiaux à une bonne préparation du chien sportif, tant au niveau de l’alimentation, de l’entrainement et du comportement, que de la prévention de diverses maladies potentiellement induites par l’effort. 

 

Les différentes filières énergétiques :  cet article tiré du site de l’Institut de Recherche du Bien-Etre, de la Médecine et du Sport Santé (IRBMS) explique de façon accessible les rudiments de la physiologie de l’effort. Un site à connaitre pour les sportifs ou propriétaires de chiens de sport ! 

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